Classement Newsweek 2024 des hôpitaux spécialisés en cancérologie

Le Centre Antoine Lacassagne est fier de partager le classement Newsweek 2024 des hôpitaux spécialisés en cancérologie.

Pour la 4ème année consécutive, le Centre Antoine Lacassagne figure parmi les meilleurs hôpitaux au monde (138ème), mais aussi parmi les meilleurs en France (9ème ).

Un immense merci à l’ensemble du personnel du Centre Antoine Lacassagne pour son remarquable engagement quotidien au service des malades.

Pour consulter le classement et la méthodologie → https://www.newsweek.com/rankings/worlds-best-specialized-hospitals-2024

Septembre Turquoise 2023

Le mois de Septembre est le mois de sensibilisation et de prévention aux cancers gynécologiques.

🔎Focus sur le Cancer de l’endomètre (ou de l’utérus)

Avec plus de 8 000 cas par an en France, le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent et la 4ème cause de cancer chez la femme.

Il est diagnostiqué dans 75% des cas à un stade précoce car souvent responsable de saignements anormaux, ce qui alerte rapidement. La chirurgie est généralement la première étape du traitement. Elle consiste en l’ablation de l’utérus, des ovaires et des trompes, associée quasi systématiquement à la technique du ganglion sentinelle ceci par coelioscopie dans la majorité des cas. Les nouvelles classifications moléculaires recommandés récemment permettent ensuite une évaluation très fine des risques, et de proposer ainsi des traitements de plus en plus personnalisés améliorant les chances de guérison.

Des saignements anormaux ? Faites-vous dépister !

Le Centre Antoine Lacassagne propose des consultations d’hystéroscopie diagnostique pour une biopsie et un diagnostic rapide. Le Centre possède également l’expertise médicale pluridisciplinaire et des moyens techniques modernes indispensables à une prise en charge optimale respectant les dernières recommandations internationales.


🔎Focus sur le Cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est lié à une infection par le Papillomavirus (HPV) dans près de 100 % des cas.

Le dépistage est très facile, grâce à la pratique des frottis qui a permis de diminuer de moitié le nombre des nouveaux cas et de décès depuis 20 ans. Le traitement à un stade de « cancer in situ » est pratiquement toujours suivi d’une guérison. C’est une maladie que l’on peut complètement prévenir par la vaccination des adolescents dès 11 ans contre le papillomavirus.
En cas de cancer avéré, le traitement repose selon le stade du cancer soit sur la chirurgie, soit sur une combinaison de radiothérapie et de chimiothérapie.

Au Centre Antoine Lacassagne, les consultations de colposcopie permettent l’exploration rapide de toute anomalie du col utérin dépistée par le frottis. Le service de radiologie est expert en imagerie de la femme et permet étude précise sur l’extension de la maladie grâce à l’IRM pelvienne. Chirurgiens, radiothérapeutes et oncologues sont spécialisés dans ces traitements.


🔎 Focus sur le Cancer de l’ovaire

Le cancer de l’ovaire est une maladie rare. Il peut rester très longtemps silencieux, c’est pourquoi il est souvent découvert à un stade avancé nécessitant une chimiothérapie.

Néanmoins la recherche avance et de nouvelles thérapies se développent. La chirurgie, souvent complexe, est également un pilier du traitement. Les sociétés savantes recommandent une prise en charge dans un centre spécialisé, par des équipes expertes et entraînées, possédant une autorisation avec des seuils d’activité règlementés. C’est la garantie de bénéficier de traitements le plus rapidement possible et d’avoir accès à des essais thérapeutiques.

Le Centre Antoine Lacassagne concentre tous les spécialistes nécessaires à une prise en charge multidisciplinaire dans les meilleures conditions : oncologues médicaux, chirurgiens, radiologues spécialisés en imagerie de la femme, généticiens, médecins anatomopathologistes et Département de recherche clinique.

Septembre en Or

A l’occasion de Septembre en Or, mois international de la lutte contre les cancers pédiatriques, le Centre Antoine Lacassagne lance, pour la première fois, une campagne de sensibilisation et d’appel aux dons pour soutenir les projets de recherche et les besoins d’équipements visant à améliorer la prise en charge des jeunes patients.

 « Les seuls rayons qu’il devrait connaitre sont ceux de son vélo ! »

Pourtant, comme Thibaut, sur les 2500 enfants touchés chaque année par le cancer, 400 d’entre eux suivent un traitement par radiothérapie.

Le Centre Antoine Lacassagne est l’un des 3 seuls centres en France à proposer de la protonthérapie, technique adaptée et recommandée pour le traitement des cancers de l’enfant, puisque plus précis et limitant les séquelles radio-induits à court et long terme. Pour lui permettre de retrouver rapidement la voie de la guérison et les joies de pédaler et pour donner aux équipes médicales les moyens d’accélérer la recherche en faveur des traitements des cancers de l’enfant, nous avons besoin de vous !

Chiffres clés


NOUS SOUTENIR POUR MIEUX GUERIR LES CANCERS PÉDIATRIQUES 

Au plus proche des jeunes patients, nos médecins et nos chercheurs spécialistes en radiothérapie développent et mettent en œuvre de nouvelles approches thérapeutiques et axes de recherche ayant un objectif unique : améliorer la qualité de guérison et de vie des enfants atteints d’un cancer. C’est pourquoi, le Centre Antoine Lacassagne développe de nouveaux travaux de recherche et souhaite acquérir des dispositifs innovants.  Les 3 projets ci-dessous visent à permettre à l’ensemble des jeunes patients des traitements de précisions et une amélioration de leur confort de vie.

ESSPOIR

RÉDUIRE LES SÉQUELLES POUR UNE QUALITE DE VIE A COURT ET LONG TERME
Aujourd’hui la dosimétrie (calcul de la dose de rayonnements) et les rayons sont réalisés sur la base d’images issues de scanner. Grâce à un dispositif innovant s’appuyant sur une antenne IRM et l’Intelligence Artificielle, c’est une précision de traitement inégalée que le Centre de Lutte Contre le Cancer de Nice souhaite offrir à ses jeunes patients. L’objectif du projet de recherche ESSPOIR pour « Evaluation du Scanner Synthétique pour la Pédiatrie Oncologique avec l’IRM en Radiothérapie » est de favoriser un meilleur traitement grâce aux images IRM, une première en France et au niveau mondial.

DALUM

AMÉLIORER LE CONFORT DES JEUNES PATIENTS DURANT LA PRISE EN CHARGE
Passer une IRM ou suivre un traitement par proton nécessite de rester immobile et peut générer du stress, en particulier chez les enfants. Notre volonté est d’aider l’ensemble des jeunes patients à surmonter leurs craintes, en créant une atmosphère propice à la détente tant à l’intérieur du tunnel IRM que dans la pièce. C’est pourquoi nous souhaitons acquérir rapidement un dispositif d’éclairage IRM conçu pour le confort du patient.

REVER

DIMINUER L’ANXIÉTE DES ENFANTS AVANT OU PENDANT UNE SEANCE DE RADIOTHÉRAPIE
Depuis 2016, le Centre propose à ses patients, avant ou pendant un acte de soin, un casque de Réalité Virtuelle visant à traiter les douleurs et l’anxiété en pédiatrie.

Le projet REVER débuté en 2018 vise à évaluer les bénéfices de la Réalité Virtuelle sur le ressenti et le psychique des jeunes patients devant suivre des séances de radiothérapie pédiatrique.


Une rentrée en Or pour tous !

« Au nom des jeunes patients et de leurs familles, je vous remercie d’avance pour votre soutien si précieux en faveur de la recherche contre les cancers pédiatriques. »  
Pr Emmanuel Barranger
Directeur Général du Centre Antoine Lacassagne

Offre d’emploi – Pneumologue à orientation oncologie thoracique

Le Centre Antoine Lacassagne recrute un Praticien des Centres de Lutte contre le Cancer pneumologue, à orientation oncologie thoracique.

Activités 
– Activité d’endoscopie, fibroscopie / EBUS
– Consultation
– Gestion des complications pulmonaires des thérapeutiques anti cancéreuses
– Gestion et coordination des essais cliniques d’oncologie thoracique
– Enseignement
– Participation aux Réunions de Coordination Pluridisciplinaire

Composition de l’équipe médicale 
Pneumo-oncologie : Dr Josiane OTTO, Dr Nicolas MARTIN et Dr Victoria FERRARI
Radiothérapie : Dr Pierre Yves BONDIAU, Dr Jérôme DOYEN et Dr Médéric BARRET
Toutes les équipes transversales (Algologie, soins palliatifs, nutrition …)
Département de Recherche Clinique Innovation et Statistique

Profil

– Titulaire d’une thèse
– Titulaire du Diplôme d’Études Supérieures de pneumologie
– Ancien Chef de clinique des universités – assistant hospitalier universitaire ou Assistant spécialiste
– Inscription à l’Ordre des médecins français obligatoire

Expérience professionnelle exigée :
– Pneumologue formé en endoscopie et écho-endoscopie,

Expérience professionnelle appréciée :
– Expérience en oncologie thoracique

Niveau d’expérience :  Moins de 5 ans, 5 à 10 ans, Plus de 10 ans

Diplôme(s) requis : DES pneumologie

A noter : 2 jours/semaine effectués au CHI de Fréjus – St Raphaël (site de Fréjus 83)

Envoyez votre candidature par mail direction@nice.unicancer.fr

 

Le Centre lance le Comité Ethique de l’Etablissement

La démarche éthique des établissements permet de donner un sens aux pratiques et de se questionner sur nos propres pratiques professionnelles.

Les valeurs auxquelles se réfère l’action du groupe de réflexion éthique, le Comité Ethique, se résument à quelques mots clés : ouverture et hospitalité, parole et dignité, compétence et bienveillance, respect des limites, innovation et institution.

L’éthique se différencie de la morale dans le sens qu’elle n’est pas un corps de doctrine, un ensemble de certitudes impératives, de l’ordre du permis/défendu. L’éthique est une recherche, une démarche un point de départ plutôt qu’un point d’arrivée. Appliquée au milieu hospitalier, elle s’applique à réfléchir sur les pratiques, les conduites à tenir non pas selon les critères de la seule efficacité médicale et/ou de la rationalité économique, mais au-delà, en fonction de critères philosophiques relevant de l’humanisme occidental (bien-être, liberté, autonomie, dignité, respect, acceptation de la différence etc.).

Ces critères sont nombreux et prennent un contenu et une importance relative selon la sensibilité de chacun. C’est pourquoi certaines situations provoquent parfois des blocages au sein des équipes soignantes ; à l’inverse, des questions qui mériteraient de l’être ne sont pas posées. Le Comité Ethique de l’établissement en est saisi et donne son avis, une recommandation d’action. C’est de l’ordre du compromis unique hic et nunc. C’est pourquoi cela ne peut pas être transposé d’un établissement à l’autre.

La réglementation hospitalière recommande la création d’un comité dans chaque établissement en associant diverses catégories de personnels autour du représentant du comité et de la Direction.

Un tel comité ou plutôt, groupe de réflexion éthique au Centre Antoine Lacassagne pourrait associer directeur ou membre de la Direction, médecins, infirmiers, aides-soignantes, personnes qualifiées pour leurs compétences en éthique, ou pour leur intérêt pour cette dernière.

Le rythme pourrait être au moins quadri annuel ou plus en cas d’urgence. La question éthique est profondément humaine. Elle nous fait réfléchir sur nos désirs, nos interrogations sur les limites dont nous avons besoin pour nous humaniser et sur le sens de nos pratiques et de notre vie.

Aborder l’autre (un collègue, patient, étudiant, famille) non comme un objet mais comme une personne dans sa globalité est le chemin le plus sûr sous les pas de notre démarche.

L’accueillir dans sa spécificité et le respect de ses valeurs de vie devient alors possible. Devant toute situation nous devons attacher une grande importance à la parole qui apaise, qui humanise aussi, et qui éclaire le discernement. Se posent aussi des questions existentielles suscitées par toute situation de vulnérabilité y compris à l’égard des salariés et des étudiants en formation.

Le soulagement de la souffrance, de la douleur, la résolution des conflits appellent un consensus toujours délicat. Il faut toujours essayer d’éviter, sans toujours y parvenir, que la démarche éthique se réduise à un catalogue d’idées généreuses qui nous donnerait bonne conscience.

Nous ferons en sorte qu’elle imprègne l’ensemble de nos pratiques de vie et forge une véritable culture d’institution. Le groupe, très investi, s’est réuni une première fois en avril et continuera sa construction en débutant par la rédaction d’une charte.

Dr Marilyn KALFA-DESNOYERS
Médecin Gériatre
Hospitalisation B4

A la rencontre de nos professionnels – Armelle Chabane Infirmière Coordinatrice de nuit

Armelle CHABANE
Infirmière Coordinatrice de nuit


Pourquoi avez-vous choisi d’être infirmière au Centre Antoine Lacassagne ?

Devenir infirmière a toujours été une vocation pour moi. Cela signifiait aider l’autre, être à son écoute et l’accompagner dans des épreuves de souffrances tant physiques que morales. C’est donner du temps aux patients qui en ont besoin avec empathie et bienveillance.

Dès ma sortie de l’IFSI je me suis orientée vers l’oncologie au Centre Antoine Lacassagne. Je me suis sentie intégrée dans une équipe pluridisciplinaire utile à toutes les étapes de la maladie (préventive, curative et palliative) et prenant en compte la globalité du patient et de son entourage. 20 ans plus tard, je suis toujours là, motivée et investie.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler la nuit ?

Voilà presque 10 ans que pour des raisons personnelles et familiales le travail de nuit s’est imposé à moi, mais bien plus qu’un non choix, cela s’est révélé être une expérience enrichissante et épanouissante, faite de nouvelles découvertes.

En effet la nuit il règne un calme propice à la qualité des soins et des prises en charge. Le temps n’est plus une contrainte et les patients sont plus disponibles pour des échanges de qualité plus sincères et plus profonds.

La solidarité et l’entraide entre collègues y sont plus fortes, on est comme une famille.

Aujourd’hui vous êtes infirmière coordinatrice, qu’est-ce que cela signifie ?

Après 18 ans auprès des patients et dans un objectif d’évolution de carrière j’ai souhaité accéder à un poste à responsabilités et c’est comme ça que depuis quasiment 2 ans je suis infirmière coordinatrice des équipes de nuit.

Une infirmière coordinatrice de nuit c’est une infirmière « multitâches » qui va avoir en charge aussi bien des missions dites « administratives » que des missions de terrain. Ce poste en transversalité sur 6 services rend moins évident le lien avec les nombreux patients mais reste riche et varié.

Au plus proche des équipes puisque mes horaires sont similaires aux leurs, j’accueille le nouveau personnel, je fais le relais des formations continues et suis garante du respect des bonnes pratiques dans tous les services d’hospitalisation du Centre. Je suis à l’écoute de tous, les accompagne et les soutiens, si nécessaire avec respect et confidentialité.

Je peux parfois même remplacer des absences de dernière minute. En étroite collaboration avec le cadre de santé je fais le lien entre l’institution et le personnel de nuit, je m’occupe de la gestion des plannings et de l’absentéisme des 80 agents concernés, des programmations des formations internes et des ressources humaines. J’ai des horaires flexibles si besoin qui me permettent de participer aux différents projets d’établissement et autres réunions ou formations.

J’apprécie ce poste qui offre une grande autonomie de travail, d’organisation et de prise de décision. La diversité des taches et de l’activité me permet d’envisager à moyen terme et de façon sereine une évolution de carrière vers l’école des cadres

Ouverture d’une consultation d’Onco-fertilité au Centre

DEPUIS DÉBUT MAI DES CONSULTATIONS D’ONCO-FERTILITÉ, RÉALISÉES PAR LE DR WASSIM BADIOU, SONT PROPOSÉES AUX PATIENTS ET PATIENTES DU CENTRE. ELLES S’ADRESSENT À TOUT(E) PATIENT(E) CONCERNÉ(E) PAR UNE PRÉSERVATION DE LA FERTILITÉ, IDÉALEMENT AVANT LE DÉBUT DES TRAITEMENTS.


Oncofertilité : la fertilité pendant un cancer

Quel que soit le sexe du patient, s’il est en âge de procréer, la question de la fertilité et du cancer est toujours abordée par l’oncologue. En effet certains traitements du cancer peuvent induire une baisse de la fertilité, voire une stérilité. Cependant le parcours de préservation de la fertilité de la femme et de l’homme pendant un cancer sont totalement différents. Il faut donc envisager, selon les cas, une prise en charge spécifique de “préservation de la fertilité” pour les patients atteints de cancer.

Différentes techniques de préservation permettent de prélever des gamètes ou des tissus germinaux qui seront conservés et utilisés après le traitement anti-cancéreux dans le cadre d’une Assistance Médicale à la Procréation (AMP). Il n’est pas possible de garantir un succès de l’utilisation ultérieure de ces cellules et tissus prélevés mais cela permet de donner des chances aux patients qui le souhaitent de mener à bien un projet parental après la maladie. Ces techniques de préservation ne peuvent être mises en œuvre que dans des centres autorisés à la préservation de la fertilité.

La préservation de la fertilité chez la femme

La question de la fertilité et du projet de grossesse après cancer concerne toutes les femmes en âge de procréer.

La prise en charge du traitement d’un cancer peut impacter la fertilité par plusieurs mécanismes :

⇒ Certaines chirurgies pelviennes lorsqu’elles touchent les ovaires ou l’utérus.
⇒ La chimiothérapie peut diminuer la réserve ovarienne.
⇒ La radiothérapie peut également diminuer la réserve ovarienne et dans certains cas altérer la cavité utérine.
⇒ L’hormonothérapie n’a pas d’impact direct sur la fertilité mais elle impose un certain délai avant de pouvoir envisager une grossesse.

Les derniers plans cancers font état de l’importance de référer toute patiente de moins de 40 ans, devant recevoir un traitement anticancéreux du type chimiothérapie et / ou radiothérapie, en consultation d’oncofertilité. Cela concerne principalement les patientes atteintes de cancer du sein, hémopathie (leucémie aiguë, lymphome), cancer gynécologique (ovaires, col de l’utérus, endomètre), cancers colorectal et les tumeurs solides de l’enfant (neuroblastomes, néphroblastomes, sarcomes).

La radiothérapie pelvienne peut entraîner des dommages plus ou moins irréversibles par toxicité ovarienne (atteinte des follicules primordiaux) pouvant conduire à une insuffisance ovarienne prématurée. Contrairement à la chimiothérapie, la radiothérapie lorsqu’elle touche l’utérus, peut être à l’origine d’une fibrose séquellaire à l’origine d’un sur-risque d’échecs d’implantation embryonnaire et de complications obstétricales (fausses couches précoces, fausses couches tardives, retards de croissance in utero, morts fœtales in utero et d’accouchements prématurés).

La conservation d’ovocytes : pour les patientes pubères, célibataires ou en couple, avec ou sans enfants.

Après une stimulation hormonale des ovaires, les ovocytes sont prélevés avant le début de tout traitement pouvant avoir des conséquences sur la fertilité. Ils sont ensuite congelés et stockés dans de l’azote liquide.

La conservation d’embryons : pour les patientes vivant en couple avec ou sans enfants.

Après une stimulation hormonale des ovaires, les ovocytes sont prélevés avant le début de tout traitement pouvant avoir des conséquences sur la fertilité. Ils sont alors mis en fécondation avec les spermatozoïdes du conjoint pour obtenir des embryons qui sont ensuite congelés et stockés dans de l’azote liquide.

La conservation de tissus ovariens pour toutes les patientes (seule technique accessible aux patientes non pubères)

Lors d’un geste chirurgical (par cœlioscopie le plus souvent), un ovaire partiel ou entier est prélevé. Cette technique a pour avantage de pouvoir être proposée à une patiente ayant déjà reçu un traitement anticancéreux mais offre des résultats, en taux de grossesse, très inférieurs aux deux autres techniques.

Classiquement, compte tenu des chances de succès très faibles, la préservation de la fertilité n’est pas proposée aux femmes de plus de 40 ans.

La question de la fertilité masculine est abordée avec tous les hommes jeunes ou ayant des projets de paternité lors de leur consultation en oncologie.

Certains cancers, de par leur chirurgie, comme le cancer de la prostate, du testicule ou de la vessie, peuvent toucher de façon locale les organes reproducteurs masculins et donc parfois altérer de façon définitive la fertilité. Également, dans tous les types de cancers, les traitements par chimiothérapie provoquent des risques de diminution de la fertilité, avec une récupération de la qualité de celle-ci possible ultérieurement.

Si les hommes concernés adhèrent à la proposition de l’oncologue et souhaitant agir pour leur fertilité avant la mise en place du traitement de leur cancer, ils seront redirigés au CECOS pour y effectuer une conservation de leur sperme.

L’autoconservation de spermatozoïdes : pour les patients pubères jusque 60 ans.

Le recueil du sperme se fait avant le début de tout traitement. Les spermatozoïdes sont congelés en paillettes et stockés dans de l’azote liquide. Ils peuvent alors être conservés très longtemps sans que leur pouvoir fécondant ne soit altéré.

La conservation de tissus testiculaires : pour les patients non pubères.

Cette technique qui consiste à prélever et conserver du tissu testiculaire est encore expérimentale et n’a pas encore permis à ce jour d’obtenir de grossesse dans l’espèce humaine.

Les consultations d’oncofertilité se situent de façon très précoce dans le parcours de soin, idéalement avant le début des traitements, afin de pouvoir intégrer la préservation de fertilité au mieux à la prise en charge. Ces consultations vont permettre d’évaluer l’impact possible des traitements, et selon les cas, d’envisager des méthodes de préservation de la fertilité. Chacune de ces méthodes sont discutées au cas par cas selon l’âge, le type de cancer, l’urgence et le traitement de la patiente.

Ces consultations d’oncofertilité sont aussi le moment de faire le point sur une contraception efficace et bien adaptée à la patiente afin d’éviter tout risque de grossesse pendant les traitements et avant la réelle possibilité de mise en route du projet de grossesse. À la fin du traitement, toutes les patientes peuvent être accompagnées sur leur projet de grossesse grâce à une évaluation de leur réserve ovarienne ainsi que de leur fertilité.

Dr Wassim BADIOU
Chirurgien gynécologue obstétricien

Juin Vert

Mois de mobilisation contre le cancer du col de l’utérus


𝗟𝗲 𝗰𝗮𝗻𝗰𝗲𝗿 𝗱𝘂 𝗰𝗼𝗹 𝗱𝗲 𝗹’𝘂𝘁𝗲́𝗿𝘂𝘀 𝘁𝗼𝘂𝗰𝗵𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗾𝘂𝗲 𝗮𝗻𝗻𝗲́𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱𝗲 𝟯 𝟬𝟬𝟬 𝗳𝗲𝗺𝗺𝗲𝘀. 𝗠𝗮𝗶𝘀, 𝗴𝗿𝗮̂𝗰𝗲 𝗮𝘂 𝗱𝗲́𝗽𝗶𝘀𝘁𝗮𝗴𝗲, 𝟵𝟬 % 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗻𝗰𝗲𝗿𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗿𝗮𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲̂𝘁𝗿𝗲 𝗲́𝘃𝗶𝘁𝗲́𝘀.

Le dépistage permet, en effet, de détecter d’éventuelles lésions et de les soigner avant qu’elles ne se transforment en cancer. Ainsi, chaque année, ce sont 35 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses qui sont repérées. Si un cancer est détecté, ce sera le plus souvent à un stade précoce. Les soins seront moins lourds et permettront davantage d’éviter des complications.


En pratique, il est recommandé :

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Entre 25 à 29 ans, de réaliser deux examens cytologiques à 1 an d’intervalle puis 3 ans plus tard si le résultat des deux premiers est normal ;

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Entre 30 à 65 ans, de réaliser un test HPV tous les 5 ans à débuter 3 ans après le dernier examen cytologique normal ou dès 30 ans en l’absence de dépistage antérieur.

Cancer du col de l’utérus : une histoire bien particulière

Le cancer du col est très différent de celui qui affecte le corps de l’utérus. C’est un cancer de type épidermoïde, indépendant de l’influence hormonale, lié dans près de 100 % des cas à une infection par les Papillomavirus (HPV). Les HPV sont des virus très fréquents : près de 80 % des personnes (hommes et femmes confondus) seront infectées au cours de leur vie.

La plupart du temps, l’infection est transitoire car l’organisme élimine spontanément le virus. Mais dans près de 10 % des cas, le papillomavirus persiste. S’il s’agit d’un HPV dit « à haut risque », il peut évoluer en cancer.

Cancer du col de l’utérus : le dépistage évolue et se simplifie !

Entre 25 et 29 ans, les modalités de dépistage antérieures sont maintenues : deux frottis à 1 an d’intervalle puis tous les 3 ans.

Mais à partir de 30 ans, un simple test HPV (à la recherche du Papilloma Virus) suffit.  Ce test « HPV-HR » est réalisé 3 ans après le frottis normal puis seulement tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, si le résultat est négatif.

A savoir : si votre test HPV est positif, pas besoin de refaire un frottis. L’analyse cytologique complémentaire est faite sur le même prélèvement (attention cependant, ceci n’est pas valable pour les auto-test HPV que vous pouvez réaliser seule).

Cancer du col de l’utérus : un cancer évitable

Le cancer du col est lié dans près de 100 % des cas à une infection par les Papillomavirus (HPV). C’est donc un cancer évitable, grâce à la vaccination des adolescents. Elle prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine des cancers du col utérin mais aussi de cancers pour lesquels il n’existe pas de dépistage (vulve, anus, sphère ORL).

Les lésions précancéreuses diagnostiquées grâce au dépistage sont très faciles à traiter grâce à la conisation et sont pratiquement toujours suivi d’une guérison.

Attention, la vaccination de dispense pas du dépistage ! Elle est complémentaire.

Cancer du col de l’utérus : une prise en charge délicate

Le cancer du col il touche la partie inférieure de l’utérus, située au fond du vagin. Cette zone est à proximité d’autres organes comme la vessie et le rectum. L’évaluation initiale par l’examen clinique du chirurgien et l’IRM pelvienne est donc essentielle et doit être minutieuse. Le traitement dépend du stade de la maladie. Il peut être chirurgical, ou consister en une radiothérapie associée à une chimiothérapie, suivie parfois d’une Curiethérapie, des traitements qui doivent être réalisés dans un Centre expert.

Cancer, parlons-en les 8 et 9 juin !

L’Institut Axel Kahn près de chez vous !

Ne manquez pas l’événement « Cancer, parlons-en ! » organisé par le Département des Alpes-Maritimes, la Ligue contre le cancer et le Centre Antoine Lacassagne.

Jeudi 8 juin à Puget-Théniers, de 9h00 à 16h30 sur la place Aristide Maillol

Vendredi 9 juin à Saint-Martin-Vésubie, de 11h00 à 18h00 à la Médiathèque départementale

Au programme : conférence « Vivre avec un cancer » ; ateliers gratuits socio-esthétique, méditation pleine conscience, prévention, dépistage, suivi psychologique et administratif…

#CancerParlonsEn #InstitutAxelKahn 

Le Centre Antoine Lacassagne et l’acteur de télésurveillance médicale Satelia signent un partenariat innovant pour le suivi à domicile des patients sous anti-cancéreux


Sécuriser et faciliter le parcours patient, maintenir le lien entre le patient et son équipe soignante hors de l’établissement, détecter et traiter précocement les effets indésirables liés au traitement chez un patient sous traitement anti-cancéreux oral ou injectable quand il est à domicile, rassurer le patient et le rapprocher de son équipe soignante, faire en sorte que les patients, leurs aidants et les oncologues puissent dormir sur leurs deux oreilles, tels sont les objectifs de la solution de télésuivi innovante et humaine Satelia, choisie par le Centre Antoine Lacassagne.

Une prise en charge moderne qui permet au patient d’être autonome.

Cette solution de télésuivi en oncologie vise à permettre d’améliorer la qualité de vie par rapport à une prise en charge standard du patient et de renforcer le lien avec son équipe de soins, quand celui-ci est entre ses cures, à l’extérieur du Centre. Ce programme vise à augmenter les connaissances du patient sur sa maladie et sa prise en charge, afin de le rendre acteur de sa santé. Avant chaque traitement, que ce soit un traitement oral à la maison ou un traitement injectable au Centre, le patient est sollicité pour s’assurer de son état de santé, avec des questions sur son état général, ses symptômes, l’observance, les effets secondaires du traitement et sa qualité de vie.

En cas d’anomalies, cette organisation entre un programme de télésurveillance et l’unité « Hors les Murs » du Centre Antoine Lacassagne vise à informer plus rapidement l’équipe qui peut apporter au patient une réponse personnalisée en le contactant, lui demander de venir en consultation, ou encore lui adresser des conseils via la solution pour renforcer sa connaissance de sa maladie. Cela permet également à l’équipe de gagner du temps, en priorisant les effets secondaires importants et en favorisant l’acquisition de capacité d’autosoins par le patient, comme par exemple faire des bains de bouche avec un médicament adapté en cas de douleur buccale, ce qui ne nécessite pas dans la majorité des cas de solliciter l’équipe de soins.

Pour les patients sous-anticancéreux injectables, une fois le questionnaire rempli et les résultats biologiques récupérés par l’équipe soignante, la solution permet de valider le traitement en Hôpital de Jour avant leur venue au Centre. Ainsi, à son arrivée dans l’établissement pour son traitement, la prise en charge du patient est fluidifiée, le patient attend moins, les équipes hospitalières gagent du temps, qui va in fine bénéficier aux patients.

Témoignage du Dr Anne Creisson, médecin spécialiste en oncologie au Centre :

« Au Centre Antoine Lacassagne nous sommes très attachés à l’amélioration et à la sécurisation du parcours patient. C’est pour cela, qu’en 2019 a été créée l’unité Hors les Murs dont je suis responsable et qui a pour vocation la prise en charge des patients depuis l’annonce, jusqu’à la validation anticipée des traitements anticancéreux administrés en Hôpital de Jour (HDJ) et au suivi des thérapies orales à domicile. L’unité comprend actuellement 6 infirmières qui, faute d’effectif suffisant, ne peuvent prendre en charge la validation anticipée que de 30% des patients traités en HDJ et moins de 50% des patients sous thérapie orale anticancéreuse.

Convaincus depuis longtemps qu’il est nécessaire de mettre en place un repérage systématique et précoce des séquelles liées aux traitements anticancéreux pour améliorer et sécuriser le parcours du patient, nous avons étudié de nombreuses solutions. Cette mission s’inscrit dans ma santé 2022, le plan cancer et la stratégie décennale de notre Agence Régionale de Santé (ARS).

Parmi les nombreuses solutions qui nous ont été proposées notre choix s’est porté sur l’application Satelia car elle répond à une logique de besoins pour les patients et les oncologues publics ou privés. Elle a été créée par des médecins avec une philosophie plus médicale que financière, et un intérêt pour le parcours du patient dans sa globalité. Satelia a construit la même organisation à grande échelle que celle que nous avions jusqu’alors, c’est ce qui permet d’étendre à tous nos patients ce que nous faisions pour une partie d’entre eux seulement. Au Centre Antoine Lacassagne, nous explorons toujours les pistes les plus innovantes pour les patients, tout en gardant la sécurité la plus élevée. C’est pourquoi il était indispensable de construire avec un acteur reconnu.

Cet acteur du parcours de soins, issu du CHU de Bordeaux, qui emploie près de 100 personnes dont 55 infirmières salariées, a fait preuve de fiabilité et d’efficacité en cardiologie en suivant depuis 5 ans plusieurs milliers de patients. Elle est leader national en télésurveillance de maladies chroniques et elle a souhaité, depuis 2019, décliner cette expertise en cancérologie. »

Le choix d’une solution adaptée aux patients en situation de fracture numérique.

Alliant humain et digital, Satelia a rapidement intégré une composante dans son développement : l’humain au côté du numérique. « Il est important que 100% des patients puissent bénéficier de ce programme, qu’ils soient à l’aise avec la technologie ou pas. On sait que 17% des Français sont atteints d’illectronisme, et 67% des plus de 75 ans[1],[2], et alors que certains de nos aînés sont en difficulté quand il s’agit d’utiliser internet on voit encore trop de solutions qui ne reposent que sur du digital. », explique le Dr Pages, cofondateur de Satelia. Pour permettre au médecin de suivre tous ses patients, l’entreprise a développé un algorithme dont elle réévalue la finesse et la pertinence au travers d’études scientifiques pour améliorer la qualité du télésuivi, mais elle a aussi mis en place une équipe d’infirmières assurant par téléphone le suivi des patients non technophiles. Ces 55 infirmières salariées spécialisées en télésuivi, coordination et accompagnement thérapeutique éduquent et coordonnent les soins des patients.

Une volonté d’accélérer son développement en cancérologie pour Satelia

La signature de ce partenariat avec le Centre Antoine Lacassagne sonne pour Satelia le début d’une véritable volonté d’expansion sur cette pathologie : « Après avoir proposé notre programme à 100% pris en charge par l’assurance maladie aux cardiologues et à leurs patients, Satelia entend proposer prochainement en oncologie un programme basé sur des preuves scientifiques d’amélioration de la qualité de vie. Nous cherchons des partenaires industriels pour assurer une distribution en France dès 2024 et à l’international dès 2025, et visons un remboursement dans les prochains mois pour ce programme également. », ajoute le Dr Pages.

L’entreprise connaît une forte croissance avec plus de 300 centres français (CHU, hôpitaux, cliniques et cabinets libéraux) qui lui font confiance depuis sa création en 2017 et une équipe de 97 salariés (dont 4 médecins) qu’elle souhaite renforcer avec 150 recrutements d’ici 2027. Pour poursuivre son développement tout en conservant son engagement sociétal, Satelia a levé 10 millions d’euros en octobre 2022 auprès d’Impact Partner, premier fonds d’investissement européen spécialisé dans le soutien de projet à fort impact social.

« Notre mission est d’améliorer la qualité de vie des patients atteints de maladie chronique. Nous souhaitons devenir un acteur de référence en matière de télésuivi, éducation thérapeutique et coordination dans le domaine des maladies chroniques à l’échelle européenne, pour soutenir les systèmes de santé dans ce domaine et que les soignants, patients et aidants puissent dormir sur leurs deux oreilles. », conclut le Dr Nicolas Pages.


[1] 17% de la population française est illectronique (incapacité à utiliser le numérique, les tablettes ou objets connectés), 67% des plus de 75 ans. (Source INSEE) https://www.insee.fr/fr/statistiques/4986976

2 https://www.vie-publique.fr/en-bref/271657-fracture-numerique-lillectronisme-touche-17-de-la-population