Classement Newsweek 2023 des hôpitaux spécialisés en cancérologie

Nous sommes fiers de partager le classement Newsweek 2023 des hôpitaux spécialisés en cancérologie. Pour la 4ème année consécutive, le Centre Antoine Lacassagne (UNICANCER) figure parmi les meilleurs hôpitaux au monde (125ème), mais aussi parmi les meilleurs en France (9ème) et le premier de la Région Sud de Provence-Alpes-Côte-D’azur.


Ce classement prend en compte des critères qui ont du sens : l’évaluation par des pairs sélectionnés dans 28 pays, la satisfaction des patients et les principaux indicateurs relatifs à la qualité et à la sécurité des soins, mais aussi cette année le niveau de déploiement de l’intelligence artificielle et des technologies du numérique dans l’établissement. 

C’est à nouveau une belle reconnaissance et un réel encouragement pour notre établissement. Un immense merci à l’ensemble du personnel du Centre Antoine Lacassagne pour son remarquable engagement quotidien au service des malades.

https://www.newsweek.com/rankings/worlds-best-specialized-hospitals-2023

Diner de charité – Jeudi 13 avril 2023

Le Centre de Lutte Contre le Cancer de Nice est heureux d’organiser son premier diner de charité le jeudi 13 avril 2023 dans l’écrin du musée départemental des arts asiatiques à Nice qui ouvrira exceptionnellement son lieu pour soutenir notre combat contre cancer.

Parce que la soirée sera placée sous le signe de la vie et de l’innovation, nous aurons l’honneur d’avoir comme parrain de l’évènement, Guillaume Nery, champion de monde d’apnée et spécialiste des profondeurs, natif de la région et sensible à la cause.

En collaboration avec le chef Patrick Raingeard du Cap Estel, 4 chefs de renom (Patrick Raingeard et Christophe Cussac, chefs étoilés, Jacques Rolancy, meilleur ouvrier de France et Vincent Delhomme, chef pâtissier) offriront un repas gastronomique à l’image de ce qu’ils proposent dans leurs restaurants respectifs de la Côte d’Azur.

La soirée débutera par une vente aux enchères caritative de lots inédits parmi lesquels des œuvres de la scène artistique locale (Laurence Jenkell, Nicolas Bianco, Siera…), des équipements sportifs dédicacés (maillots OGC Nice, NVB, Nice Hockey…) et des expériences originales (un diner gastronomique au Cap Estel, une sortie en apnée avec Guillaume Nery, le tir du coup de canon de midi à Nice). Un tirage au sort parmi les participants aura également lieu pour leur permettre de gagner un séjour de rêve.

Catalogue de la vente aux enchères

Les fonds récoltés lors de la soirée serviront à faire avancer la recherche contre le cancer et à financer un projet visant à développer l’Intelligence Artificielle en Oncologie pour améliorer la prise en charge de tous nos patients.

L’événement rassemblera ceux qui à leur manière luttent contre le cancer et sans qui les projets n’avanceraient pas aussi vite : médecins, mécènes, entreprises locales, associations et généreux donateurs.

Une occasion de passer un moment inoubliable, d’échanger avec des acteurs reconnus de l’économie locale et d’imaginer ensemble la santé de demain.

 Tarif : 350€ par personne

Participez à cette soirée et soutenez la lutte contre le cancer dans la région.

Découvrez le catalogue de la vente aux enchères

Ensemble, faisons gagner la vie !

Réservation, Contact et information et réservation :
Julien Lizé
Responsable Mécénat Centre Antoine Lacassagne
dons@nice.unicancer.fr
04.92.03.15.01 / 06.80.23.71.11

 Réservez on-line : https://soutenir.centreantoinelacassagne.org/DinerDeCharite

Lancement d’une activité d’Oncogénétique biologique au Laboratoire d’Oncopharmacologie

Le 6 décembre dernier, le Centre Antoine Lacassagne a reçu l’autorisation de l’ARS-PACA pour mettre en place une activité biologique d’Oncogénétique au Laboratoire d’Oncopharmacologie. Cette autorisation fait du Centre Antoine Lacassagne le seul site en PACA-Est proposant cette activité. Cette activité biologique vient en complément de l’activité clinique d’Oncogénétique réalisée par l’équipe du Dr Véronique Mari en PACA-Est, avec près de 2.000 consultations par an.


Les activités de génétique constitutionnelle sont soumises à des agréments (Agence de la Biomédecine, ARS). Le Laboratoire d’Oncopharmacologie, dirigé par le Dr Marie-Christine Etienne-Grimaldi, est agréé depuis 2001 pour la détermination des caractéristiques génétiques d’une personne, limitée aux analyses de pharmacogénétique (gènes UGT1A1 et DPYD, respectivement pour les traitements par irinotécan et fluoropyrimidines). Le laboratoire disposant de locaux agréés, des compétences techniques (techniciens et équipements), et depuis peu d’un second biologiste agréé pour la réalisation d’examens d’oncogénétique, le Dr François Petit, une demande d’extension pour la réalisation de ces examens a été faite à l’ARS-PACA qui nous a donné son autorisation le 6 décembre dernier.

Cette activité biologique qui était jusqu’à présent externalisée, principalement à l’Institut Paoli Calmette (Marseille), vient en complément de l’activité clinique d’Oncogénétique placée sous la responsabilité du Dr Véronique Mari, avec près de 2000 consultations par an sur le territoire PACA-Est (A.M. et Var). Cette autorisation fait du Centre Antoine Lacassagne le seul site en PACA-Est proposant une activité biologique d’Oncogénétique, renforçant son positionnement territorial et améliorant le service rendu aux patients. L’internalisation de cette activité permettra une meilleure maîtrise de la gestion des prélèvements, des coûts et des délais de rendu des résultats. Cette nouvelle activité ouvre également la possibilité d’établir de nouveaux partenariats, de développer de nouveaux axes de recherche clinico-biologique, ainsi que d’accueillir des internes en Oncogénétique (biologie médicale et génétique clinique).

Le Laboratoire d’Oncopharmacologie proposera la recherche de facteurs génétiques de prédisposition aux cancers pour les 5 grandes indications suivantes:

– prédispositions héréditaires aux cancers sein-ovaire (13 gènes incluant notamment BRCA1/2 pour la prescription des PARP inhibiteurs dans le cancer du sein),
– prédispositions héréditaires aux cancers digestifs et aux polyposes (14 gènes),
– prédispositions héréditaires aux néoplasies endocriniennes multiples de type 2 (gène RET),
– prédispositions héréditaires aux cancers du pancréas (13 gènes),
– prédispositions héréditaires aux cancers de la prostate (7 gènes).

Les autres indications (peau, neurologie, rein) qui sont très minoritaires et ne font pas actuellement l’objet de panels consensuels continueront à être externalisés sur des laboratoires spécialisés.

Nous proposerons également le panel des 26 gènes de prédispositions héréditaires défini pour l’étude TUMOSPEC (conduite par l’INSERM, Gustave Roussy et l’Institut Curie) à laquelle participe le Centre Antoine Lacassagne.

L’analyse initiale NGS (par capture) pour les cas index sera réalisée à partir d’un « Panel oncogénétique » unique développé au laboratoire et regroupant l’ensemble des gènes d’intérêt. Seules les données correspondant à la prescription seront ensuite extraites, analysées et interprétées. Ces analyses incluront la recherche d’anomalies de séquence ponctuelles et la recherche de remaniements de grande taille (larges délétions ou duplications).

Les analyses ciblées (cas apparentés et analyses confirmatoires pour les cas index) seront réalisées avec des techniques conventionnelles. Dans un avenir proche, nous avons prévu de valider les analyses ciblées confirmatoires (cas index) à partir de prélèvements salivaires.

En pratique, la validation de ces analyses à partir d’ADN germinal sanguin est en cours et nous espérons proposer ces analyses dès le second trimestre 2023.

Présentation du Dr Pierre-Yves Bondiau, Chef du Département de Radiothérapie

Dr Pierre-Yves Bondiau
Oncologue radiothérapeute
Chef du Département de Radiothérapie

Au début des années 90, après une thèse de médecine sur la protonthérapie oculaire, le Dr Pierre-Yves Bondiau travaille au Cyclotron d’Orsay (Institut Curie – Paris). Sa thèse scientifique a été effectuée à l’Institut National de Recherche en Informatique (INRIA).

A la même époque, le premier robot appliqué à la radiothérapie est lancé sur le marché en 2001. Il s’agit d’une véritable rupture technologique en radiothérapie. Grâce à la grande précision du rayonnement, le CyberKnife était une application naturelle pour le Centre Antoine Lacassagne qui a été le premier centre français à démarrer cette technique. Puis, il démarre le projet de protonthérapie de Haute Énergie à Nice en 2016,

En 2020, le Dr Pierre-Yves Bondiau crée une base de données pour l’apprentissage des IA en radiothérapie.

La radiothérapie est une spécialité d’avenir : la montée en puissance des ordinateurs, les IA, la robotique, l’intégration des systèmes d’imagerie vont permettre de redéfinir la précision dans la délivrance des rayonnements. La destruction des localisations cancéreuses à un stade de plus en plus précoce va améliorer les résultats.

Les centres de lutte contre le cancer en France sont le fer de lance de ce combat. Ils doivent offrir les meilleurs soins et pour cela nécessitent des plateaux techniques, un enseignement et une recherche de grande qualité. En regroupant leur base de données, les CLCC pourraient développer des IA qui aideraient grandement, voire révolutionneraient la prise en charge des patients.

Plateau technique

• 2 Cyclotrons pour la protonthérapie haute énergie et pour la protonthérapie de basse énergie
• 1 Appareil de radiothérapie stéréotaxique, le système CyberKnife®
• 2 Accélérateurs linéaires
• Curiethérapie
• Radiothérapie de contact : Papillon +™ et Papillon 50 ™
• 2 Scanners de simulation, dont 1 scanner 4D
• 2 Accélérateurs Tomotherapy®

Meilleurs vœux 2023

Les équipes du Centre Antoine Lacassagne vous présentent leurs meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2023

L’Intelligence Artificielle au service de de la médecine pour améliorer l’espérance de vie des patients atteints de cancer du poumon



Prédire la réponse à l’immunothérapie des patients suivis pour un cancer du poumon et personnaliser la stratégie thérapeutique pour améliorer la qualité et l’espérance de vie des patients, tel est l’objectif du projet de recherche en Intelligence Artificielle « FEDERATED-PET » porté par le Pr Olivier HUMBERT, (Centre Antoine Lacassagne/Université Côte d’Azur/3IA Côte d’Azur), en partenariat avec Marco LORENZI, chercheur au centre Inria d’Université Côte d’Azur dans l’équipe Epione et titulaire d’une chaire 3IA Côte d’Azur. Le projet a débuté en novembre 2022 et durera 3 ans. Il implique 8 hôpitaux français, 4 centres de recherche de renommée internationale et est lauréat 2022 du Programme de Recherche Translationnelle en Cancérologie (PRT-K) de l’Institut National du Cancer (INCa) – Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS).

L’immunothérapie est devenu le traitement standard de 1ère ligne pour les patients présentant un cancer broncho-pulmonaire métastatique. Si l’immunothérapie permet une très bonne réponse tumorale avec des rémissions prolongées jusque-là non observées avec les autres chimiothérapies et thérapies ciblées, elle ne bénéficie qu’à environ un patient sur deux. Il existe donc une recherche très active pour identifier des « biomarqueurs » permettant de prédire l’efficacité de l’immunothérapie et mieux cibler les patients éligibles à ce traitement. L’objectif est, à terme, de mieux individualiser la stratégie thérapeutique pour améliorer l’espérance de vie des patients répondeurs, tout en limitant des toxicités et perte de temps pour les patients non-répondeurs.

Les nouveaux algorithmes d’intelligence artificielle permettent une analyse « en profondeur » des images médicales, pour en extraire des caractéristiques non visibles par l’œil humain mais potentiellement très informatives sur l’efficacité future des traitements. La difficulté est que ces algorithmes ont besoin d’être entraînés sur un grand nombre d’images pour « apprendre » une combinaison de paramètres capable de prédire la réponse au traitement. Or, ces images médicales étant privées et confidentielles, il est actuellement difficile de constituer de grandes bases de données sécurisées en dehors des hôpitaux.

Le projet « FEDERATED-PET » a pour objectif de répondre à cette contrainte sur les données médicales grâce à une technologie innovante développée par Inria : la plateforme logicielle Fed-BioMed (https://fedbiomed.gitlabpages.inria.fr/). Il s’agit d’une infrastructure informatique innovante permettant de faire communiquer entre eux plusieurs hôpitaux et entrainer les modèles d’intelligence artificielle de manière collaborative et sécurisée sur des données hétérogènes. Cet entrainement se fait donc sur les données biomédicales de plusieurs hôpitaux, sans avoir besoin de les faire sortir du réseau informatique de l’hôpital qui les a produites. Cela permet de garantir la confidentialité et la sécurité de ces données très sensibles. Cette technologie est appelée « Apprentissage Fédéré ». Le projet « FEDERATED-PET » est la première initiative française d’apprentissage fédéré de grande ampleur.

Le projet « FEDERATED-PET » est un projet ambitieux d’analyse « fédérée » de 1000 images TEP (tomographie par émission de positons) au 18FDG (18Fluoro-déoxy-glucose) de patients présentant un cancer du poumon et éligibles à une immunothérapie. L’imagerie TEP fournit de nombreuses informations non invasives sur la tumeur mais également sur le terrain immunitaire du patient. Ces 1000 images TEP seront réparties dans huit hôpitaux différents.

L’objectif du projet sera double :
-Développer une infrastructure de communication entre les hôpitaux pour « entrainer » collectivement les algorithmes d’Intelligence Artificielle, sans jamais sortir les données médicales des hôpitaux ou elles sont produites.
-Développer un nouvel outil d’Intelligence Artificielle à l’aide d’un algorithme capable, à partir de l’analyse des 1000 images TEP de patients présentant un cancer broncho-pulmonaire métastatique, de prédire l’efficacité future de l’immunothérapie pour, à terme, proposer une personnalisation de la stratégie thérapeutique, adaptée au profil d’immuno-réactivité de chaque patient.

Le projet a débuté en novembre 2022 et durera 3 ans. Il implique 8 hôpitaux français et 4 centres de recherches de renommé internationale.

A propos du Centre Antoine Lacassagne
Fondé en 1961, le Centre Antoine Lacassagne est un des 18 Centres de Lutte Contre le Cancer français du réseau Unicancer. Etablissement de santé de droit privé à but non lucratif et reconnu d’utilité publique (statut ESPIC – Etablissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif), le Centre Antoine Lacassagne remplit des missions de service public en cancérologie : soins, recherche et enseignement. L’établissement prend en charge tous les types de cancer et traite une file active de plus de 6 400 patients par an.
Centre de recours expert en chirurgie oncologique cervico-faciale complexe, le Centre Antoine Lacassagne a créé, en 2011, l’Institut Universitaire de la Face et du Cou en collaboration avec le CHU de Nice. Disposant de toutes les techniques de traitement en radiothérapie, le Centre Antoine Lacassagne possède l’un des plateaux techniques les plus complets d’Europe. En 2016, il inaugure l’Institut Méditerranéen de ProtonThérapie doté d’un équipement de protonthérapie de haute énergie unique au monde avec comme priorité l’oncologie pédiatrique. Le Centre Antoine Lacassagne est également leader sur son territoire de santé dans la prise en charge des cancers du sein et gynécologiques : il a ouvert la Clinique du Sein en 2012 devenue l’Institut Universitaire du Sein et de Cancérologie Gynécologique en 2017 qui regroupe en un lieu dédié un plateau technique moderne et tous les professionnels spécialisés.
Chiffres clés 2021: 197 lits et places, 863 salariés, 6 280 patients pris en charge (file active), 547 patients inclus dans les essais cliniques, près de 64 000 consultations médicales, plus de 60 000 séjours hospitaliers.
Le Centre Antoine Lacassagne été certifié sans réserve par la Haute Autorité de Santé en octobre 2016.

À propos d’Université Côte d’Azur
Université Côte d’Azur a été créée en janvier 2020 avec un statut d’Université expérimentale. Elle est lauréate du label national majeur d’initiative d’excellence «IDEX » qui la positionne parmi les 9 universités  françaises « IDEX » intensives en recherche et à fort rayonnement international. Structurée en composantes internes novatrices dont les responsabilités sont accrues pour une plus grande agilité, Université Côte d’Azur adosse l’ensemble de ses missions de formation et d’innovation à l’excellence de sa recherche. Son fort ancrage au territoire azuréen en fait l’un des moteurs de son modèle de croissance.  Membre fondatrice de l’alliance européenne Ulysseus, porteuse de l’un des quatre Instituts Interdisciplinaires français d’Intelligence Artificielle (3IA) et dotée de partenariats majeurs avec les grands acteurs nationaux de la recherche, Université Côte d’Azur entend se placer parmi les meilleures universités européennes et consolider ainsi sa dimension internationale.

A propos d’Inria
Inria est l’institut national de recherche en sciences et technologies du numérique. La recherche de rang mondial et l’innovation technologique constituent son ADN. Les 3500 chercheurs et ingénieurs Inria vivent leur passion pour le numérique dans près de 200 équipes-projets, pour la plupart communes avec nos partenaires académiques, notamment les grandes universités de recherche et le CNRS. Ils y explorent des voies nouvelles, souvent dans l’interdisciplinarité et en collaboration avec des partenaires industriels pour répondre à des défis ambitieux.
Institut technologique, Inria soutient le développement de nombreux logiciels, parfois à empreinte mondiale à travers la dynamique open source. Parce que la startup technologique est un outil puissant pour réaliser l’impact de la recherche, Inria soutient aussi le risque entrepreneurial et la création de startups (Deeptech). Ancré dans les grands campus universitaires et les écosystèmes industriels, Inria s’inscrit au cœur de la dynamique du numérique.

A propos du 3IA Côte d’Azur
Le 3IA Côte d’Azur est l’un des quatre « Instituts Interdisciplinaires d’Intelligence Artificielle » labellisés en France en 2019. Il est spécialisé dans la santé et les territoires intelligents. Son objectif est de créer un écosystème innovant et influent à l’échelle locale, nationale et internationale. Il est coordonné par Université Côte d’Azur en partenariat avec les principaux acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche en IA de la région : CNRS, Inria, INSERM, EURECOM et SKEMA Business School. 3IA Côte d’Azur fait partie du réseau des 3IA qui se compose de : 3IA Côte d’Azur, ANITI Toulouse, MIAI Grenoble et PRAIRIE Paris.
L’Institut 3IA Côte d’Azur développe des activités de recherche de haut niveau grâce à un vivier de 48 Chaires académiques et 70 Doctorants et Postdoctorants. Les 57 contrats de collaboration avec le secteur industriel représentent 4,27M€ d’apports directs. Avec 21 formations labélisées 3IA, l’Institut a doublé le nombre de personnes formées en IA au sein de son écosystème.
En 2022, c’est 8M€ qui sont obtenus par Université Côte d’Azur pour le projet d’Ecole Française de l’Intelligence Artificielle – EFELIA. Ce projet, opéré au niveau local par l’Institut 3IA Côte d’Azur en lien avec le réseau des 3IA, a pour ambition de structurer une Ecole Française de l’Intelligence Artificielle afin de massifier la formation en IA à tous les niveaux (spécialistes ou interdisciplinaires).

Replay disponible – Table ronde grand public « Vivre au quotidien avec un cancer »

Le replay de la Table ronde « Vivre au quotidien avec un cancer » organisée en partenariat avec la Ligue contre le cancer 06 dans le cadre des 42èmes Journées de la Société Française de Sénologie et de Pathologie Mammaire, est disponible.

À partir de l’histoire de 4 patientes atteintes d’un cancer du sein, des experts médecins, soignants, juristes… ont abordé les thématiques de la vie quotidienne liées à ce tsunami qu’est le cancer : l’image de soi, les relations au sein de la famille, la sexualité, l’isolement, l’annonce de la maladie, les facteurs génétiques, les problématiques professionnelles ; les prêts bancaires, les aides à domicile, la prise en charge de la douleur, l’activité physique…

Intervenants : Dr Caroline Bailleux, Dr Antonin Chemarin, Dr Anne Creisson, Dr Rabia Boulahssass, Dr Faredj Cherik, Dr Anne Fogliarini, Dr Elise Gilbert, Marie-Thérèse Giordano, Cécile Bartolini-Grosjean, Dr Véronique Mari, Frédérique Marin, Andrea Pinto da Silva, Christine Rivat, Dr Joseph Sicurani

Récentes évolutions sur la reconstruction mammaire après la mastectomie

DOSSIER OCTOBRE ROSE

Récentes évolutions sur la reconstruction mammaire après la mastectomie

En 2021, un travail de l’Institut National du Cancer rapportait un taux de reconstruction mammaire après mastectomie en France d’environ 28%. Après une mastectomie totale la possibilité d’une reconstruction mammaire reste une option proposée à la patiente, libre de son choix.

Si la patiente n’envisage pas de reconstruction mammaire, il lui sera conseillé de porter une prothèse mammaire externe compte-tenu des troubles de la posture pouvant être constatés après la réalisation d’une mastectomie.

L’indication d’une mastectomie est toujours accompagnée d’une information sur les possibilités de reconstruction mammaire associée.
Cette reconstruction pourra être immédiate, débutée dans le même temps opératoire que le geste curatif de mastectomie, ou différée, débutée quelques mois après la fin des traitements.

Le choix dépendra de la séquence thérapeutique envisagée, des caractéristiques initiales de la maladie et des facteurs de risques personnels de trouble de la cicatrisation. L’objectif est que la reconstruction mammaire puisse s’intégrer au mieux dans la séquence thérapeutique mais sans retarder la mise en place d’un traitement post-chirurgie type radiothérapie ou chimiothérapie.

La  reconstruction  mammaire est un projet chirurgical en soit qui nécessitera plusieurs temps opératoires dont le nombre dépendra de la technique envisagée, de la morphologie de la patiente et des thérapeutiques entreprises. L’ensemble des techniques de reconstruction seront discutées avec la patiente.

La reconstruction restera « une reconstruction » même si l’objectif est toujours de tendre au résultat le plus naturel. Le schéma corporel de la patiente restera modifié qu’il y ait ou  non  reconstruction  mammaire. En particulier le ressenti du « nouveau sein » sera différent. Un des objectifs premiers de la reconstruction est de surseoir au port d’une prothèse externe et retrouver une certaine spontanéité dans sa vie sociale ou intime.

La reconstruction mammaire se fera selon deux grandes modalités : soit par prothèse soit par reconstruction autologue, c’est-à-dire sans matériel, en utilisant les propres tissus cutanéo-graisseux plus ou moins musculaires de la patiente.

En cas de prothèse, celle-ci sera placée selon le cas en arrière ou avant  du  muscle  grand  pectoral. Le positionnement de la prothèse devant le muscle pectoral est une évolution relativement récente permettant d’envisager une meilleure récupération fonctionnelle post-opératoire, plus rapide et éliminant les problématiques d’animations de prothèse en ne décollant pas le muscle pectoral.

La reconstruction autologue compte la reconstruction par lambeau du muscle grand dorsal nécessitant le prélèvement d’un lambeau cutanéo-graisseux et musculaire au niveau du dos transféré en avant sur la paroi thoracique pour reconstruire le volume du sein. Le prélèvement musculaire dorsal est de plus en plus réduit devant l’apport du lipomodelage complétant le volume nécessaire. Le lipomodelage correspond au « transfert » de tissus graisseux de la patiente de zones donneuses vers le lambeau du grand dorsal augmentant ainsi son volume. La reconstruction par lipomodelage exclusif, utilisant uniquement le transfert de graisse dans le muscle pectoral  essentiellement,  est  aussi une modalité de reconstruction autologue restant très séduisante par l’absence de « matériel », une moindre rançon cicatricielle et l’absence de prélèvement musculaire. Cependant, cette technique ne pourra être réalisée pour toutes les morphologies. Enfin la reconstruction autologue peut également se faire par des lambeaux dits libres faisant appel aux techniques de microchirurgie.

De façon globale, les techniques continuent d’évoluer pour tendre vers le plus de naturel en désescaladant la gêne fonctionnelle.

Dr Maud DUQUESNE
Chirurgien Sénologue

Un service de conciergerie pour améliorer votre quotidien

Afin d’améliorer le confort des patients et de faciliter le quotidien de l’ensemble du personnel, les services d’une conciergerie sont dorénavant proposés.

Pour plus de bien-être au Centre, des produits et services, locaux et nationaux peuvent être commandés sur place ou en ligne. Ils sont livrables en chambre pour les patients ou au comptoir de la conciergerie Happytal qui est situé au niveau de l’accueil du bâtiment B.

L’offre est large et évolutive, afin de prendre en compte les spécificités de notre établissement et les prestations déjà existantes.

Pour les patients

Grace à ce nouveau service, les patients peuvent bénéficier de plus de confort, voire conserver certaines de leurs habitudes, le concierge Happytal livre leurs envies directement en chambre ! L’entourage peut également leur faire plaisir à distance, grâce à un éventail de prestations effectuées par des partenaires locaux et qui rendent leur séjour plus agréable. Bien entendu, chaque commande est validée par le personnel soignant, au regard des indications médicales.

Comment commander ?

Rendez-vous au comptoir Happytal, à l’accueil du bâtiment B, les lundi, mardi, mercredi et vendredi de 9h à 17h et le jeudi de 7h30 à 15h, ou sur www.happytal.com. Vous pouvez également solliciter le concierge par téléphone au 04 92 03 14 45, ou par email, à l’adresse CLCC-lacassagne@happytal.com

Innovations thérapeutiques dans le cancer du sein

DOSSIER OCTOBRE ROSE

L’année qui vient de s’écouler s’est avérée extrêmement riche en termes d’innovations thérapeutiques dans le domaine du cancer du sein. Outre le retour des praticiens en présentiel sur les grands congrès internationaux après la période COVID, deux axes majeurs se dégagent parmi les dizaines de communications présentées lors ces réunions scientifiques.

Le premier concerne l’apport des signatures génomiques pour choisir le type de traitement médical à appliquer après la chirurgie.

Les cancérologues en charge de cancer  du  sein  se  heurtent  depuis des années au dilemme du sous-traitement et du sur-traitement concernant la chimiothérapie adjuvante (réalisée après la chirurgie). Le sous-traitement par crainte de la rechute métastatique et le sur-traitement par crainte d’une toxicité morbide. Les analyses moléculaires, autrement appelées « signatures génomiques » sont apparues comme le moyen de combiner plusieurs variables qui permettent de mieux analyser le risque de rechute. Les signatures distinguent les patientes en deux groupes : un groupe dit de bon pronostic qui ne nécessite pas de chimiothérapie adjuvante et auxquelles on propose le plus souvent une hormonothérapie, et un groupe dit « à haut risque de rechute » pour lequel  il est préférable d’envisager une chimiothérapie. Jusqu’à présent les signatures génomiques avaient montré un intérêt dans les tumeurs du sein sans envahissement ganglionnaire. Plus récemment la signature OncotypeDX a montré qu’elle  pouvait isoler un groupe de patientes à bon pronostic parmi celles qui avaient 1 à 3 ganglions envahis et qui étaient ménopausées. Ces patientes qui, jusqu’à présent, recevaient une chimiothérapie adjuvante peuvent maintenant béné-ficier d’une signature génomique et éviter ce traitement lorsque le risqué métastatique est inférieur à 10 % à 10 ans. Ceci constitue une avancée thérapeutique majeure dans la prise en charge de ces patientes afin d’éviter des chimiothérapies inutiles et toxiques.

Le deuxième axe d’innovation thérapeutique repose sur ce qu’on appelle les anticorps conjugués.

Un anticorps conjugué est la combinaison d’un anticorps, dirigé contre une cible thérapeutique présente sur la cellule tumorale, sur lequel on a accroché une molécule de chimiothérapie. L’anticorps va ainsi servir de moyen de transport pour amener cette molécule de chimiothérapie cytotoxique directement au niveau de la cellule tumorale. On évite ainsi beaucoup de désagréments liés à la diffusion de la chimiothérapie au niveau de l’organisme tout entier. L’anticorps conjugué appelé trastuzumab-déruxtécan a montré une efficacité très significative dans le cancer du sein métastatique, non seulement HER2 surexprimé, mais également dans les tumeurs qu’on appelle « HER2 low » c’est-à-dire exprimant peu le récepteur HER2. Cet essai thérapeutique a fait l’objet d’une présentation en plénière au Congrès de l’ASCO (American Society for Clinical Oncology), saluée par une « standing ovation ».

Quand on sait que cette population représente près de 45 % des femmes atteintes de cancer du sein on comprend l’importance de ces résultats.

Les cancérologues et les associations de patientes attendent maintenant avec impatience la mise à disposition de ce médicament dans cette indication.

Un autre anticorps conjugué le sacituzumab-govitécan a montré également son efficacité dans le cancer du sein métastatique dit « triple négatif ». Ce type de tumeur particulièrement agressif ne bénéficiait, jusqu’à maintenant, que de la possibilité d’une approche par chimiothérapie seule. Dans le cancer du sein triple négatif, il faut également saluer l’apport de l’immunothérapie (pembrolizumab) qui, en association avec la chimiothérapie, a permis d’obtenir de bien meilleurs résultats en situation dite néoadjuvante c’est-à-dire avant la prise en charge chirurgicale de la tumeur.

Beaucoup d’autres innovations thérapeutiques pourraient être listées, en particulier dans le domaine de l’hormonothérapie et des thérapies ciblées, mais il est évident que le domaine des anticorps conjugués ouvre des perspectives immenses et des espoirs thérapeutiques majeurs dans la prise en charge du cancer du sein mais également pour l’ensemble des tumeurs cancéreuses.

Pr Jean-Marc FERRERO
Chef du Département d’Oncologie Médicale